Journée du 8 mars : 10 femmes entrepreneures engagées

Journée du 8 mars : 10 femmes entrepreneures engagées

Dimanche 8 mars 2020, c’est la journée internationale des droits des femmes. À cette occasion, Pozette a décidé de mettre à l’honneur 10 femmes entrepreneures engagées pour un monde plus durable et responsable.

Elles s’appellent Camille Brun-Jeckel, Yosr Mhiri, Olivia Derhy, Manal Salah, Lucie Cherbonnel, Audrey Destang, Sandrine Vergnory-Mion, Marine Baris, Olivia Chaussade et Maria Leflambe. Dix femmes qui ont tout plaqué pour se lancer dans l’aventure entrepreneuriale. Dix femmes engagées dans des projets à impact positif. À l’occasion de la journée internationale des droits des femmes, qui a lieu ce dimanche 8 mars 2020, Pozette met à l’honneur ces entrepreneures audacieuses et inspirantes, avec qui nous avons pu échanger ces six derniers mois.

Camille Brun-Jeckel, fondatrice de Second Sew

Après avoir passé plusieurs années en agence de communication puis en association humanitaire, Camille Brun-Jeckel a voulu se lancer dans un projet qui correspondait entièrement à ses valeurs, et qui lui permettrait de concilier ses deux passions : la chine et la couture. C’est en confectionnant les vêtements de sa fille avec des textiles déjà existants qu’elle a donc eu l’idée de créer sa propre marque pour enfants, Second Sew. Depuis octobre 2018, Camille propose des pièces pour tout-petits fabriqués à partir de tissus de récupération. Elle transforme des anciennes nappes, des draps et des rideaux en bloomers, manteaux, robes et salopettes. À travers sa griffe, labellisée SloWeAre, la jeune maman de 35 ans montre qu’une mode responsable et durable est possible.

Pour en savoir plus sur Second Sew, rendez-vous ici et sur secondsew.fr. À noter que Camille a récemment ouvert un atelier-boutique aux Grands Voisins (XIVe arrondissent de Paris).

Camille Brun-Jeckel, fondatrice de Second Sew. Crédit photo : Brian du Halgouet

Yosr Mhiri, fondatrice d’Azal

Yosr Mhiri est une jeune entrepreneure originaire de Tunis. Vivant à Paris depuis plusieurs années, elle a quitté son poste dans un cabinet de conseil pour lancer sa marque de maroquinerie Azal. Son ambition : valoriser les savoir-faire de son pays natal et montrer aux consommateurs français que le « made in Tunisia » est gage de qualité. Les accessoires de Yosr sont fabriqués artisanalement et en petite quantité à partir de matières nobles : du cuir de veau pleine fleur et de la soie authentique. La fondatrice d’Azal prône la qualité mais aussi l’éthique. Ses sacs et porte-cartes ne sont pas réalisés dans des grandes usines mais dans un atelier de maroquinerie situé dans la capitale tunisienne, qui offre des conditions de travail décentes et un salaire juste aux employés.

Yosr est une entrepreneure engagée. Toutes ses collections sont solidaires envers l’éducation en Tunisie, pays où chaque année 100 000 jeunes abandonnent l’école faute de moyens financiers. Pour sa première gamme Zohra, la créatrice a notamment financé des packs de rentrée pour les élèves d’une école primaire de la ville de Nabeul, au nord-est de la Tunisie.

Pour en savoir plus sur Azal, rendez-vous ici et sur azal-shop.com

Yosr Mhiri, fondatrice d’Azal. Photo Instagram @azal.brand

Olivia Derhy et Manal Salah, cofondatrices Les Candides

Olivia Derhy et Manal Salah sont deux amies qui partagent une même volonté : apporter plus de transparence dans l’univers de la cosmétique. Ces deux jeunes femmes ont quitté leur poste respectif pour lancer ensemble leur propre marque de soins, Les Candides. Des cosmétiques sains, locaux et surtout traçables, depuis l’ingrédient jusqu’au produit fini. Pour créer leurs soins, Olivia et Manal s’approvisionnent directement chez les producteurs français pour offrir un maximum de traçabilité aux consommateurs, mais aussi pour connaître et valoriser ces hommes et ces femmes qui font leur métier avec passion et engagement. Dans leurs cosmétiques on retrouve : du miel produit par Patrick dans l’Orne, de la fleur de Calendula cultivée par Jean-Claude dans l’Ardèche, de l’huile de cameline pressée à froid par Nathalie dans le Sud-Ouest, ou encore de l’huile de prune élaborée par une autre Nathalie dans le Lot-et-Garonne. L’initiative d’Olivia et Manal est à saluer. Oui à plus de transparence !

Plus d’infos sur Les Candides ici et sur les-candides.com

Olivia Derhy et Manal Salah, cofondatrices Les Candides

Audrey Destang, fondatrice de Popee

Audrey Destang a quitté son agence de notation de startups en avril 2019 pour se lancer dans un univers particulier : le papier toilette ! Cette jeune entrepreneure a créé en septembre dernier Popee, sa propre marque de PQ bon pour la planète et nos fesses. Eh oui, il ne faut pas oublier que nos précieuses petites feuilles ont un impact environnemental énorme. Elles sont fabriquées, comme tous les autres papiers, à partir de bois. 270 000 arbres seraient abattus chaque jour pour la production de papier, et 10 % d’entre eux serviraient à produire exclusivement du PQ. Elles peuvent aussi contenir des substances cracras. Certaines sont blanchies avec du chlore ou ont été traitées avec des décolorants.

Avec Popee, Audrey propose, elle, du papier hygiénique 100 % recyclé garanti sans chlore ni autres produits chimiques. Et cocorico, le papier Popee est made in France. Elle s’est associée à une usine papetière située en Normandie, spécialisée dans le recyclé depuis 1925. Audrey ose s’attaquer à un produit peu glamour mais ô combien nécessaire. Bravo !

Pour en savoir plus sur Popee, rendez-vous ici et sur popee.co

Audrey Destang, fondatrice de Popee. Photo Instagram @popeeimpact

Sandrine Vergnory-Mion, cofondatrice de Bonpied

Bénévole à la Protection civile de Paris, Sandrine Vergnory-Mion sillonne depuis plus de trois ans les rues de la capitale à la rencontre de celles et ceux qui n’ont pas de toit pour leur proposer de la nourriture et des vêtements. Lors de ses nombreuses maraudes, elle a fait ce constat : les chaussettes sont les articles les plus demandés par les sans-abri. Or ces produits font rarement partie des dons des particuliers aux associations. Pour y remédier, elle a donc eu l’idée de créer une marque de chaussettes solidaires. L’idée : pour une paire achetée, une autre est donnée aux personnes sans domicile fixe. Avec Catherine et Dominique, deux amis designers textile, et Côme, un jeune bénévole de la Protection Civile, Sandrine a lancé Bonpied en avril 2019 et propose depuis ses chaussettes sur son site. Et cerise sur le gâteau, elles sont made in France ! Elles sont imaginées à Nantes et fabriquées par Broussaud Textiles, une PME familiale du Limousin, certifiée Origine France Garantie depuis 2017. L’engagement de Sandrine Vergnory-Mion est exemplaire !

Pour en savoir plus sur Bonpied, rendez-vous ici. Et pour shopper les chaussettes, c’est sur bonpied.eu

Sandrine Vergnory-Mion, cofondatrice de Bonpied

Maria Leflambe, fondatrice de Curiosités

Maria Leflambe a décidé de lutter contre le gaspillage des fruits et légumes déclassés. Trop gros, trop petits, biscornus… En raison de leur apparence, de nombreux produits sont en effet rejetés par les circuits de distribution classiques. Pour les sauver, cette fille d’agriculteur originaire de Normandie a ouvert en octobre 2019 à Paris une boutique spécialisée. Dans son épicerie, baptisée Curiosités, Maria propose des fruits et légumes jugés non conformes. On y trouve des produits aux formes rigolotes, de saison et locaux.

La jeune entrepreneure se fournit auprès d’une dizaine de producteurs du Val de Loire qui pratiquent une agriculture raisonnée ou bio. « En Ile-de-France, les agriculteurs dépendent moins de la grande distribution. Les ventes directes ou semi-directes fonctionnement bien. Ils peuvent facilement vendre leurs déclassés. En province, c’est l’inverse. Les consommateurs ont plus le réflexe supermarché », nous avait-elle expliqué. Depuis l’ouverture de sa boutique, Maria a déjà sauvé plus de 4 tonnes de fruits et légumes déclassés de la destruction. Chapeau bas !

Son adresse : 18 rue Wurtz, 75013 Paris.

Maria Leflambe, fondatrice de Curiosités

Lucie Cherbonnel, fondatrice d’Ernest & Lulu

À 29 ans, Lucie Cherbonnel s’est lancé un défi : relancer le bon vieux mouchoir en tissu utilisé par nos grands-parents. Car comme le papier toilette, le mouchoir à usage unique a un impact environnemental conséquent. En France, environ 36 000 mouchoirs en papier sont utilisés par minute. Cela représente par jour plus de 2 000 arbres et environ 18 000 tonnes d’eau ! Il peut aussi contenir des substances chimiques comme du chlore. Et une fois utilisé, il remplit nos poubelles. Pour rendre nos rhumes plus écolos, Lucie a donc lancé sa marque de mouchoirs en tissu Ernest & Lulu (Ernest pour son grand-père et Lulu pour Lucie). Ses mouchoirs sont confectionnés à partir de coton 100 % biologique et certifié Global Organic Textile Standard (GOTS). Et cocorico, ils sont made in France ! Ils sont imprimés écologiquement en Auvergne-Rhône-Alpes par l’un des meilleurs ouvriers de France. Lucie est une entrepreneure audacieuse et engagée à suivre.

Plus d’infos sur Ernest & Lulu ici.

Lucie Cherbonnel, fondatrice d’Ernest & Lulu

Marine Baris, fondatrice de So What Jewelry

Après ses études de marketing, Marine Baris est partie vivre en Allemagne pour mener une carrière dans les cosmétiques. Elle a travaillé chez L’Oréal puis chez Henkel dans le marketing développement de produits et packaging. Cet univers la stimulait mais Marine avait une autre passion : la joaillerie. Poussée par la volonté d’entreprendre, elle a ainsi quitté son poste pour passer un CAP Joaillerie à l’École Boulle de Paris. Et une fois diplômée, elle a créé en 2018 sa marque de bijoux So What Jewelry. « J’ai simplement décidé d’arrêter de me fantasmer en créatrice de bijoux, et de façon complètement irrationnelle, je l’ai fait », explique-t-elle. Depuis, Marine confectionne dans son petit atelier parisien des bijoux. Et pas n’importe lesquels, des bijoux éthiques. La jeune entrepreneure n’utilise que des matières premières dont elle connaît la provenance. Elle utilise notamment des pierres naturelles venant des États-Unis (Oregon sun stones), des saphirs provenant d’une coopérative au Vietnam et de l’argent certifié éthique du Pérou. « J’achète cet argent à quelqu’un qui travaille avec la mine Sotrami. Ici les mineurs ont des salaires plus élevés et travaillent dans de bonnes conditions. La mine est régulièrement auditée pour vérifier qu’il n’y ait pas de travail infantile », nous avait-elle précisé. Marine Baris réalise son rêve et s’est donné la liberté d’essayer. Un bel exemple !

Ses créations sont à retrouver sur sowhatjewelry.fr

Marine Baris, fondatrice de So What Jewelry

Olivia Chaussade, fondatrice de Jholi

Après un voyage en Inde en 2018, Olivia Chaussade a tout quitté du jour au lendemain pour lancer Jholi, sa marque d’accessoires inspirés de la culture indienne. Cette jeune entrepreneure originaire de Corrèze, passionnée par ce pays, s’est donné pour objectif de redorer le blason du « made in India » en proposant des accessoires de qualité et surtout respectueux de l’humain. Pour confectionner ses sacs et pochettes, Olivia s’est associée à un atelier près de Delhi qui veille au respect du droit du travail et qui offre un salaire juste aux employés. Les artisans sont rémunérés 37 % de plus par rapport au salaire minimum indien. Très engagée, Olivia s’investit également dans l’autonomisation des femmes avec #EmpowerIndianWomen, un projet permettant le financement de formations pour les Indiennes les plus démunies en partenariat avec les associations Project Why et Enfances Indiennes. La fondatrice de Jholi reverse une partie de ses bénéfices aux programmes.

Pour en savoir plus sur Jholi, rendez-vous ici. Et pour shopper ses belles créations : jholi.fr

Olivia Chaussade, fondatrice de Jholi

Marine Vautrin

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Commentaires

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