Anotherway, la startup qui veut libérer notre quotidien du plastique
Fondée en novembre 2018 par Samuel Olichon, Anotherway est une jeune pousse française engagée basée à Marseille. Sa mission : nous aider à éliminer, pas à pas et facilement, le plastique de notre quotidien. Comment ? En proposant des alternatives écologiques, durables et pratiques aux produits à usage unique.
Léger et bon marché, le plastique s’est rapidement imposé dans notre quotidien. On le retrouve partout : dans notre cuisine, notre salle de bains et même dans notre dressing. Pourtant, ce matériau ô combien pratique est extrêmement néfaste pour l’environnement. C’est même l’une des premières sources de pollution des océans. Chaque année, plus de dix millions de tonnes de déchets plastiques sont déversées dans les eaux de notre belle planète, se décomposant en microplastiques nocifs pour l’écosystème marin. Et si rien ne change, ce nombre pourrait presque tripler d’ici 2050 selon une nouvelle étude parue dans la revue Science.
Pour stopper cette marée de plastique, les politiques et les industriels ont un rôle à jouer. Mais nous, consommateurs, pouvons aussi changer la donne, et ce, dès aujourd’hui. Comment ? En réduisant considérablement notre consommation de plastique à usage unique. Acheter en vrac pour éviter les emballages, utiliser une gourde plutôt que des bouteilles… Il existe une multitude de gestes à adopter au quotidien. Ces petites actions individuelles semblent certes dérisoires, mais elles peuvent faire une réelle différence si elles sont menées collectivement.
Samuel Olichon, un Breton installé depuis plusieurs années à Marseille, en est aussi convaincu : « Il n’y a pas de petits gestes quand nous sommes 7 milliards à les faire ». En 2018, ce trentenaire a lancé sa startup Anotherway pour proposer à tous des alternatives écologiques et durables aux produits à usage unique du quotidien.
Bee wraps, éponge réutilisable…
Son premier produit : le bee wrap, un emballage alimentaire réutilisable à base de cire d’abeille, pour remplacer la cellophane omniprésente dans nos cuisines. « Pour la petite histoire, le bee wrap était déjà utilisé par nos ancêtres dans les années 1910-1920. Ils prenaient un torchon et l’imbibaient de cire d’abeille pour conserver leurs aliments. Mais avec l’arrivée du plastique, ce moyen de conservation est vite tombé aux oubliettes », nous raconte Samuel. Le jeune entrepreneur, qui a découvert ce produit grâce à sa sœur, l’a tout simplement remis au goût du jour. Chez Anotherway, les bee wraps sont conçus à partir de coton bio labellisé Global Organic Textile Standard (GOTS), de cire d’abeille bio ou française, d’huile de tournesol et de résine de pin bio, et se parent de beaux imprimés tropicaux et végétaux.
Pour remplacer les bidons de lessive en plastique, Samuel et son équipe ont aussi développé une lessive en poudre, conditionnée dans un emballage biodégradable ou dans une bouteille en verre réutilisable. Commercialisée depuis mai 2020, elle est fabriquée à partir de savon de Marseille, de bicarbonate de soude et de cristaux de soude. « L’idée est de proposer une alternative aux personnes qui ne font pas elles-mêmes leur lessive. », explique le fondateur d’Anotherway. « Il suffit de mettre la poudre dans un contenant et d’ajouter de l’eau chaude. Avec 250 grammes, il est possible de faire environ 60 lessives. »
Récemment, la startup a lancé deux autres produits pour permettre à chacun de passer à une vaisselle plus écologique : un savon vaisselle solide et une éponge réutilisable. Bye bye les flacons de liquide vaisselle en plastoc’ et les éponges synthétiques jetables ! Décliné en deux versions, le savon est composé d’ingrédients simples et naturels : de l’huile d’olive, de tournesol ou de coco, du vinaigre blanc et de l’huile essentielle de romarin ou de menthe-basilic. « Il mousse moins qu’un liquide vaisselle mais il est tout aussi efficace, assure Samuel. Il permet de faire 210 lavages. 200 grammes de savon correspondent à deux bidons de liquide vaisselle de 500 ml. » Quant à l’éponge, celle-ci est fabriquée à partir de coton certifié GOTS et Oeko-Tex 100, et de polyester recyclé. Elle est dotée de deux faces, une toute douce pour éponger et une gratte-gratte pour décaper, et se lave en machine ou au lave-vaisselle à 60 degrés.
Proposés sur la plateforme Ulule, ces deux produits ont rencontré un succès fou : plus de 3800 préventes ont été enregistrées. « Les consommateurs sont prêts à changer leurs habitudes. Ça nous donne beaucoup de motivation pour continuer dans cette voie-là », se félicite Samuel, à la tête d’une équipe de 11 personnes.
Sa petite entreprise ne compte pas en effet s’arrêter en si bon chemin. Son ambition : proposer quatre à cinq nouvelles alternatives aux produits jetables par an. Après la cuisine, Anotherway souhaite notamment s’attaquer à la salle de bains, temple du tout jetable. Entre les flacons de shampooing, de gel douche et les cotons démaquillants, la jeune pousse a du pain sur la planche !
Favoriser le made in France
Samuel garde encore secret le prochain produit, mais une chose est sûre, le petit nouveau ne sera pas conçu à l’autre bout du monde. « Notre objectif est de produire au plus proche de nos clients ».
La lessive en poudre et les bee wraps sont fabriqués en France, à Marseille. Pour les emballages alimentaires, Anotherway collabore avec l’ESAT (Établissement et Service d’Aide par le Travail) Le Rouet, et emploie 12 personnes en situation de handicap. Le savon vaisselle est fabriqué à moins de 100 kilomètres de la cité phocéenne. L’éponge n’est pas tricolore mais portugaise. « Pour le démarrage, nous n’avons pas réussi à la faire fabriquer en France. Mais d’ici un ou deux ans, nous aimerions rapatrier la production sur le sol français. C’est ce que nous avons fait pour les bee wraps, qui étaient conçus en Asie au départ. Nous avons installé notre propre unité de fabrication à Marseille en octobre 2019. »
Les matières premières sont aussi sourcées au plus proche. La cire d’abeille, l’huile de tournesol et la résine de pin des bee wraps sont d’origine française. Pour la gamme 100% bio, Anotherway utilise de la cire de Zambie car « il n’y a pas assez de quantité de cire d’abeille biologique produite en France », explique le jeune dirigeant qui souhaite trouver dans les prochains mois un partenaire européen. Le coton, non cultivé en France, vient quant à lui de Turquie. Il est tissé et imprimé en Espagne.
120 000 bee wraps vendus !
Créer un projet entrepreneurial qui a du sens et un impact positif sur la planète, telle était la volonté de Samuel. Aujourd’hui, on peut dire que son pari est réussi. Depuis son lancement en 2018, Anotherway a déjà écoulé plus de 120 000 bee wraps, soit plus de 360 000 rouleaux de cellophane inutilisés. Et cela ne fait que commencer !
L’entreprise est actuellement référencée dans plus de 350 magasins indépendants situés en France, mais aussi en Belgique, en Allemagne, en Suisse, en Italie et en Espagne. Et dans deux grandes enseignes nationales : Monoprix et Biocoop. Ses produits sont aussi disponibles sur son site Internet another-way.com. Côté prix, les tarifs ne sont pas excessifs. Comptez 21 euros pour un pack de trois bee wraps par exemple.
Anotherway est une belle initiative. Pour en savoir plus et pour adopter un quotidien sans plastique, rendez-vous sur another-way.com.
À noter que l’entreprise est membre du « 1% for the Planet » et soutient, via cette organisation, l’association BZZ qui œuvre pour la protection des abeilles.
Lire aussi : Zéro déchet : les 10 essentiels à avoir dans sa cuisine
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