Lampes, verres : Septembres donne une seconde vie aux bouteilles de vin
Thomas Pinet, un jeune entrepreneur bordelais, a lancé en novembre 2019 Septembres. Son credo : l’upcycling. Il transforme des bouteilles de vin usagées en lampes, verres à tapas et bougies décoratives.
Un verre de blanc au déjeuner, un petit ballon de rouge à l’apéro… Les Français sont de grands consommateurs de vin. Trois milliards de bouteilles seraient consommées chaque année en France. Ça en fait des cadavres dans nos poubelles ! Contrairement à bien des emballages alimentaires, le verre a toutefois l’avantage d’être entièrement recyclable, et ce, à l’infini. Le hic ? Son procédé est très énergivore et assez polluant. « Pour recycler le verre, il faut le faire fondre à haute température. Chaque kilo de verre recyclé produit entre 300 et 500 grammes de CO2. Autrement dit pour chaque kilo de verre recyclé l’équivalent du poids d’une bouteille de vin est rejeté en CO2 dans l’atmosphère », nous explique Thomas Pinet.
Septembres : d’une bouteille de vin en objets de décoration
La solution ? La consigne ou… l’upcycling ! C’est ce que fait ce trentenaire bordelais qui a lancé en novembre dernier sa marque Septembres. Avec des anciennes bouteilles de vin, il crée des objets de décoration. Il les transforme en lampes, verres et bougies décoratives.
Upcycler des bouteilles en verre n’est pas nouveau, mais Thomas réutilise ici 100% des bouteilles. « Je ne jette rien. Le haut de la bouteille devient une lampe à poser, et le bas un verre à tapas ou une bougie. » Les bouchons en liège sont quant à eux donnés à l’association Agir Cancer Gironde qui s’occupe de les faire recycler. L’intégralité des bénéfices récoltés est reversée à la recherche contre le cancer.
Le fondateur de Septembres pousse la démarche de l’upcycling même dans ses packagings. Une fois utilisées, les caisses en bois peuvent devenir des mangeoires à oiseaux ou des suspensions pour plantes d’intérieur. « Les matières de calage utilisées sont d’anciennes fibres textiles recyclées et recyclables. Il suffit de les déposer dans une borne Le Relais par exemple », ajoute Thomas. Chez Septembres, rien ne se perd, tout se transforme !
Des fournisseurs situés à moins de 200 kilomètres de son atelier
Les objets sont confectionnés en France. Le lavage, la découpe, le ponçage et le marquage sont réalisés dans son atelier à Bordeaux. Pour le reste, Thomas travaille en partenariat avec trois ESAT de la région, des établissements de santé et d’aide par le travail qui favorisent la réinsertion sociale de personnes en situation de handicap. « J’ai connu les ESAT quand je travaillais pour Kiabi », raconte cet ancien cadre dans le prêt-à-porter. « Nous avions formé une dizaine de personnes. C’était une expérience très enrichissante »
Chez Septembres, place au circuit ultra court. « Tous mes fournisseurs sont situés à moins de 200 kilomètres de chez moi. 70 % sont basés en Gironde. » Les bouteilles de vin sont récupérées dans des containers à seulement 300 mètres de son entreprise, les caisses viennent de Bergerac, les pièces en aluminium de Bordeaux, les couvercles en bois des bougies du bassin d’Arcachon, et les matières de calage de Pau. Les packagings sont conçus dans le Médoc, tout comme les bougies en cire de soja créées par un maître cirier. Pour Thomas, faire le choix du local était évident : « Pourquoi aller chercher ailleurs ce que l’on peut trouver à côté de chez soi ? Pourquoi s’embêter à gratter 10 ou 15 centimes par pièce en achetant à l’autre bout de monde ? » Seuls deux éléments ne sont pas français : les câbles et les douilles des lampes qui proviennent respectivement d’Italie et d’Espagne.
Upcyclés et made in France, les objets de Thomas sont aussi très élégants. Les lampes, les verres et les bougies se plairont dans n’importe quel intérieur. Pour des produits artisanaux, les prix sont assez doux. Comptez 89,99 euros pour la lampe, 39,99 euros pour le coffret de quatre verres à tapas et 35 euros pour la bougie. D’autres objets viendront compléter la gamme comme une salière et un moulin à poivre.
Bientôt une campagne de crowdfunding
Le fondateur lancera bientôt une campagne de financement participatif pour « embaucher un alternant en situation de handicap ou en insertion professionnelle ». À cette occasion, Thomas commercialisera deux nouvelles tailles de sa lampe : magnum (1,5 litre) et jéroboam (3 litres). Des objets qui pourront même être personnalisés ! Il sera possible de faire graver son prénom ou le logo de son choix.
« Cette campagne sera en partenariat avec Les Vignerons de Buzet, une coopérative viticole du Lot-et-Garonne qui me fournira les bouteilles », précise-t-il. « Nous avons beaucoup de valeurs communes. Ils se sont engagés vers une agriculture plus durable et raisonnée, et leurs fournisseurs sont aussi à moins de 180 kilomètres de chez eux. » Une belle association donc. Pour participer à la campagne, il faudra toutefois un peu patienter. Celle-ci sera mise en ligne le 1er juin prochain.
Engagée et solidaire, Septembres est une très belle marque à découvrir et à soutenir. Pour plus d’infos et pour shopper les créations, rendez-vous sur Septembres.fr.
Mise à jour : la campagne est désormais disponible sur la plateforme KissKissBankBank (cliquez ici).
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On this digital era, where screens and digital keyboards reign supreme, I venture down a different path, one less traveled in current occasions: the realm of the Nakajima WPT-a hundred and fifty Digital Typewriter.