Pesticides près des habitations : donnez votre avis
Le gouvernement lance ce lundi 9 septembre 2019 une consultation en ligne sur les distances minimales à respecter entre les zones d’épandage de pesticides et les habitations.
Établir une zone d’exclusion de 5 à 10 mètres entre les champs traités aux pesticides et les habitations, c’est ce que propose le gouvernement pour « renforcer la protection de la santé des populations riveraines de zones de traitement des cultures par des produits phytosanitaires ». Pour fixer ces « distances minimales », ce dernier s’est appuyé sur « les préconisations scientifiques et indépendantes formulées par l’Anses », l’Agence de sécurité sanitaire. Dans le détail, ces distances proposées sont les suivantes : 10 mètres minimum pour l’épandage des substances les plus dangereuses ; pour les autres produits phytosanitaires, 10 mètres minimum pour les cultures (viticulture, arboriculture notamment) et 5 mètres minimum pour les cultures basses, comme les céréales. Le projet de décret prévoit également la « possibilité d’adapter ces distances minimales dans le cadre de chartes validées au niveau départemental ». Mais ces distances sont-elles vraiment suffisantes ?
Le gouvernement a décidé de lancer ce lundi 9 septembre une consultation publique, ouverte à tous, sur ce projet de décret. Cette consultation, accessible en ligne via les sites des ministères de la Santé, de l’Agriculture et de la Transition écologique, doit durer 3 semaines. Le texte, quant à lui, entrera en vigueur le 1er janvier 2020. Aux citoyens français de s’exprimer.
Pesticides : des distances minimales qui font polémique
Ces distances fixées sont très loin de celles de certains maires, notamment celui de Langouët (Ille-et-Vilaine) Daniel Cueff qui, en mai dernier, a pris un arrêté (depuis suspendu) interdisant l’utilisation de produits phytopharmaceutiques à « une distance inférieure à 150 mètres de toute parcelle cadastrale comprenant un bâtiment à usage d’habitation ou professionnel ». L’annonce du gouvernement l’a d’ailleurs choqué : « Quand j’ai appris ça, je pensais que c’était une « fake news » et que ce n’était pas sérieux ! Cette proposition n’est pas croyable », a-t-il réagi samedi auprès de l’AFP.
Même son de cloche du côté des écologistes. De nombreuses organisations, dont France Nature Environnement (FNE), ont jugé les mesures proposées « vraiment insuffisantes », tant au vu de l’avis de l’Anses que des études scientifiques. Idem du côté de l’ancien ministre de l’Ecologie, Nicolas Hulot. « Cette décision me paraît insuffisance. On acte, mais il faut aller plus loin », a-t-il déclaré. David Cormand, secrétaire national d’Europe Ecologie-Les Verts, reconnaît le caractère historique dans le fait que l’État admette qu’il y ait un danger grave pour la population, mais selon lui, « le problème, c’est le côté anecdotique de la décision qu’ils en tirent », a-t-il déclaré à BFMTV.
L’ONG Générations Futures a dénoncé, elle, « les carences » de l’évaluation de l’Anses dont la méthodologie, imposée par le document guide de l’EFSA (Autorité européenne de sécurité des aliments) de 2014 pour l’évaluation des pesticides, est « à la fois obsolète et limitée ». Cette dernière porte, selon Générations Futures, sur « des données vieilles de plus de 30 ans » et l’évaluation de l’exposition a été faite « avec uniquement des distances testées de 2-3 ,5 et 10 mètres, très limitées ». « Aucune distance supérieure n’a été prise en compte dans l’évaluation du risque pour les résidents », fustige-t-elle dans un communiqué.
De son côté, la FNSEA, principal syndicat agricole, estime que la mise en place de zones de non-traitement est une mauvaise chose. « Mettre des zones de non-traitement, revient à mettre des zones de non-culture », a souligné Christian Durlin, vice-président de la commission environnement à la FNSEA, au micro d’Europe 1. « Ça va se chiffrer en milliers d’hectares pour chaque département. Ça va encore avoir un impact important sur les revenus des agriculteurs. » La FNSEA préconise en revanche des solutions locales pour protéger les riverains des épandages de pesticides, plutôt qu’une délimitation stricte par la loi.
These days of austerity plus relative anxiety about getting debt, many individuals balk up against the idea of utilizing a credit card to make acquisition of merchandise or perhaps pay for any occasion, preferring, instead only to rely on the particular tried and trusted technique of making repayment – cash. However, if you’ve got the cash on hand to make the purchase entirely, then, paradoxically, that’s the best time for you to use the card for several motives.
Excellent read, I just passed this onto a colleague who was doing a little research on that. And he actually bought me lunch because I found it for him smile Therefore let me rephrase that: Thanks for lunch!
It?s onerous to seek out educated folks on this topic, but you sound like you already know what you?re talking about! Thanks