Confinement : et si vous deveniez un observateur de la biodiversité ?

Confinement : et si vous deveniez un observateur de la biodiversité ?

Vous avez un jardin ou un petit balcon ? Profitez du confinement pour aider les scientifiques dans leurs recherches et améliorer leurs connaissances sur la biodiversité. Observer et compter les oiseaux, scruter les insectes pollinisateurs sur une fleur… De nombreux programmes de sciences participatives sont proposés.

Compter les oiseaux

La Ligue pour la Protection des Oiseaux (LPO) vient de lancer en partenariat avec le Muséum national d’Histoire naturelle (MNHN) une opération baptisée « Confinés mais aux aguets ». Chacun est invité à recenser, pendant dix minutes chaque jour, toutes les espèces d’oiseaux qui viennent se poser dans son jardin ou sur son balcon. Les observations devront être ensuite transmises sur le site de l’Observatoire des oiseaux des jardins. « Un bilan sera effectué à la fin du confinement. Nous verrons ainsi combien d’espèces d’oiseaux peuvent être inventoriées en France, durant la période de confinement, sans quitter nos domiciles. Combien de données auront été collectées ? Où aura été observé le plus d’oiseaux ? Toutes ces données permettront sans aucun doute d’améliorer la connaissance que nous avons des oiseaux en ce début de période de reproduction », explique la LPO. Pour participer, il suffit de s’inscrire sur le site de l’Observatoire et de « créer un jardin ». Nul besoin d’être un expert. Sur la plateforme, de nombreux conseils sont prodigués pour reconnaître les volatiles.

Rendez-vous sur oiseauxdesjardins.fr

Compter les papillons

Le protocole est presque le même que pour les oiseaux. Dès que vous croisez un papillon dans votre jardin, sur votre balcon ou sur votre terrasse, identifiez-le et indiquez toutes les semaines sur le site de l’« Opération Papillons » le nombre d’individus aperçus pour chaque espèce. Tout le monde peut participer. Pour reconnaître les papillons, des fiches d’identification sont disponibles sur la plateforme.

Lancé en 2006 par l’association Noé et le Muséum national d’Histoire Naturelle, cet observatoire a pour objectif d’aider les scientifiques « à améliorer les connaissances sur les papillons et à comprendre l’impact de l’urbanisation, du climat ou encore des pratiques au jardin sur ces espèces. » Depuis son lancement, plus de 1 500 000 papillons ont été comptés.

À noter que vous pouvez aussi compter et identifier les bourdons si vous ne voyez pas de papillons.

Plus d’infos sur sciences-participatives-au-jardin.org

Prendre en photo les insectes pollinisateurs

Créé en 2010 par le MNHN et l’Office pour les insectes et leur environnement (OPIE), le Spipoll (Suivi photographique des insectes pollinisateurs) est un programme de sciences participatives qui a pour but « d’étudier les réseaux de pollinisation, c’est-à-dire les interactions complexes entre plantes et insectes, mais aussi entre les visiteurs des fleurs eux-mêmes ». Pour participer, c’est simple : choisissez une plante en fleur et, avec votre smartphone ou votre appareil photo, photographiez pendant vingt minutes tous les insectes qui s’y posent. Triez et recadrez ensuite les photos, identifiez les insectes rencontrés, et postez le tout sur le site du Spipoll.

Chaque observation est importante. Les données des particuliers ont par exemple « documenté l’expansion d’une grosse abeille sauvage : Megachiles sculpturalis », explique-t-on sur le site du Spipoll. « Originaire d’Asie, elle a été détectée près de Marseille en 2008 avant de remonter vers le Nord, le long de la vallée du Rhône, jusqu’au sud de Lyon, probablement transportée dans le bois qui transite par navires, trains ou routes. Les collections des Spipolliens ont permis de l’identifier dans pas moins de 72 localités françaises méridionales. ».

Rendez-vous sur spipoll.org

Compter les escargots

L’association Noé et le MNHN proposent aussi de compter les escargots qui peuplent nos extérieurs. Le protocole est le suivant : placez une planche en bois non traitée dans votre jardin. Celle-ci doit être surélevée d’un côté afin que les espèces les plus grosses puissent passer en dessous. Patientez trois semaines et retournez la planche en pleine journée et par temps sec. Notez ensuite le nombre d’individus de chaque espèce présents sous la planche et transmettez vos données sur le site dédié. Cette opération « vise à ouvrir une nouvelle fenêtre sur les populations d’espèces communes fréquentant les jardins ».

Plus d’infos sur vigienature.fr/fr/operation-escargots

Marine Vautrin

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Commentaires

1 commentaire
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